mardi 29 décembre 2009

Conte de Iakoutie : L'homme qui marche et qui observe

Texte en attente



Longtemps, pas longtemps, l'Homme ne le sait pas mais ce qu'il sait c'est qu'il aperçoit de nouvelles habitations et le voilà témoin d'une scène peu ordinaire.
Des hommes quittent une maison en courant. Ils portent des sacs plats sur le dos.
Ils s'arrêtent tous. Ouvrent tous les sacs sous la lumière du soleil. Ils les referment vivement. Puis ils se précipitent vers la demeure et entrent pour ressortir, sacs plats sur épaules ; se rendent de nouveau sous les rayons du soleil, ouvrent les sacs, les referment, rentrent en hâte dans la maison. Ressortent, courent, ouvrent, referment, entrent en courant et disparaissent dans la maison. "Enfin, " se demande l'Homme, "que font-ils, pourquoi ne cessent-ils pas leur manége ? "

Ils sont tant absorbés qu'ils n'ont pas remarqué l'Homme qui avance vers lui. Alors ils sursautent quand il leur adresse la parole

- Bonjour, que faites-vous leur dit-il, que se passe-t-il ?
- Bonjour étranger, on ramasse la lumièredu soleil pour l'introduire dans notre maison obscure. Cela fait longtemps que nous travaillons et pourtant il n'y a toujours pas plus de lumière dans notre maison. Nous nous épuisons.

Le Voyageur pénètre dans la maison. L'obscurit profonde lui saute aux yeux. Mais il faut dire qu'il n'y a aucune fenêtre dans la demeure.
L'Homme fabrique des fenêtres. Alors les rayons du soleil envahissent la maison. Alors les homms et les femmes et les enfants rient de bonheur et de joie. Ils veulent offrir un repas à l'étranger, mais ils ne savent pas où le placer. L'Homme préfère les quitter. Derrière lui, hommes, femmes et enfants félicitent l'homme pour ses savoirs-faire et sa sagesse.
L'Homme reprend la route face au soleil qui se couche.

Quand l'Homme qui marche croise des hommes en difficulté, c'est sans compter qu'il offre ses idées et sa sagesse.


Mongolie 2009 = un blog dont j'ai extrait les quelques photos et dont je remercie les photographes : allez-y voir