Sur un balcon une fillette joue avec son poupon.
Le poupon perd son bras.
Pauvre poupon !
"Chic" se dit Lebras "à moi les voyages"
Et Lebras s'en va, Lebras
s'envole et le vent s'emmêle et hop là le mène mène, le tourne-mène, l'emporte sur la plus haute tour du Colombia.
Lebras admire l'enfant qui danse, bras tendus, sur le rebord de la fontaine.
Déjà le vent s'en mêle, hop là, mène mène, tournemène-emporte Lebras sur la plus haute pointe de l'Hymalaya
Nez au frais, joues rosies, Lebras regarde le Gange, le célèbre fleuve indien. Il descend des neiges éternelles, saute de rocher en rocher et file, paisiblement, à travers les plaines pour s'unir à l'Océan
Déjà le vent s'en mêle, hop là, mène mène, tournemène-emporte Lebras jusqu'au dernier étage de Miss Toureiffel
"Belle belle demoiselle joliment tête en l'air, donne-moi un baiser" dit Lebras. Miss Toureiffel rit et se penche et dépose un baiser de feu de fer sur la joue rosie de Lebras. "Merci merci" dit celui-ci en regardant le tout Paris, c'est beau ici.
Déjà le vent s'en mêle, hop là, mène mène, tourne-mène-emporte Lebras s'en va loin très loin, plus loin, au-dessus, au-delà, dans le port de New York, sur la main de la statue de la Liberté
"Bonjour, petit français de Paris" dit la femme apaisée, "chatouille-moi s'il te plaît il y a longtemps que je n'ai pas ri" Bzizzzzzze, les chatouilles l'enchantent.
Déjà le vent s'en mêle, hop là, mène mène, tourne-mène-emporte Lebras qui s'envole et atterrit sur les terrasses du Machu Pichu
"Ho ho, comme c'est haut ici" dit Lebras et il descend les escaliers.
Pachamama, la déesse de la Terre rit. Quel exploit.
Les rires jouent d'un roc à l'autre. Dans la vallée profonde ils se répercutent. Valse d'échos jamais éteinte.
Déjà le vent s'en mêle, hop là, mène mène, tourne-mène-emporte et Lebras s'envole et atterrit sur le bord des chutes du Niagara.
Quel bruit, quelle pluie, quelle humidité, quel mouvement,
Lebras essuie son visage pendant que le petit bateau tourne-danse-remue sur la mousse blanche.
Déjà le vent s'en mêle, le mène mène, le tournemène-emporte et Lebras
s'envole et atterrit sur le balcon de Lania
"Lania Lania mon poupon a perdu son bras !!!
"Qu'est-ce que tu racontes, Fiyette, ton poupon est dans tes bras. Tel qu'il est il est tout en entier et il voudrait recommencer à jouer"
Fiyette se réveille. Elle baille. Elle dit, la bouche grande ouverte, qu'elle a l'impression d'avoir voyagé dans les airs, d'avoir vu
La plus haute tour du Colombia
Le plus haut sommet de l'Himmalaya
la Tour Eiffel
La statue de la Liberté
Les terrasses du Machu Pichu
Les chutes du Niagara
Le balcon de Lania
Crois-tu que j'ai vu tout ça Lania ?
"Pour le balcon sûr et certain Fiyette. Pour le reste toi seule sais, et pour moi qui ne sais pas, tu vas bien me raconter ? "
Et Fillette raconte.Voilà, c'est fait.
Et ri ri, la petite souris a tout pris. Voilà le conte fini.
mardi 30 juin 2009
samedi 27 juin 2009
Tot le monde l'a su, et ploc le Sultan !
Tout le monde l'a su tout le monde l'a su tout le monde l'a su pourtant le sultan ne voulait pas que ça se sache.
Quoi ?
Qu'il était gros et gras !!
Et pour que ça ne se sache pas, il avait fait monter autour des jardins de son palais des murs si hauts qu'on aurait dit qu'ils chatouillaient le ciel, tout au long de ses frontières une muraille qui n'en finissait pas de s'élever à faire mourir les ouvriers, des postes de frontière que personne ne pouvait passer dans un sens comme dans un autre.
Il était rassuré.
Personne ne pouvait savoir qu'il était gros et gras.
Et pourtant tous les pays l'ont su. Qui l'a dit ?
Un petit oiseau tout mini riquiquiqui.ça s'est passé ainsi.
Un beau matin après avoir déjeuné lourdement comme chaque matin le sultan entend siffler sur son toit.
Et voilà qu'il comprend les sifflements qui disent
Ici vit un roi fameux
un roi riche
Tous ses sujets ont peur de lui.
Brr ça fait peur. Les sujets ont peur.
Mais moi qui suis riche comme lui,
je n'ai pas peur de lui ! Et toc le Sultan !
Le roi, ça ne lui plaît pas de comprendre ça. Il fronce les sourcils et demande à son Serviteur Premier
"Va donc voir qui siffle ainsi sur mon toit sans souci, Serviteur Premier"
Klak klak klak klak klak. Il y va
Klak klak klak klak klak. Il en revient
Il se prosterne humblement devant son Sultan qui porte turban tunique et tantalon touffant -allitération en T. [Jeu : retrouver la bonne écriture du troisième mot- ] Il dit :
"Monseigneur, il n'y a personne sur le toit, seulement un petit oiseau qui porte autour du cou un collier avec un médaillon et un grain de blé, dans le médaillon.
Le Serviteur Premier a sursauté quand le Sultan lui a ordonné
"Ramène moi ce grain de blé !"
Serviteur Premier n'a pas posé de question. Il a simplement obéi.
Quand il a tendu le grain de blé au Sultan Le Sultan n'a pas eu le temps de le saisir, que déjà le petit oiseau tout petit riquiqui s'est mis à siffler :
quel est donc ce roi-là
il m'a bien eu
il m'a pris mon grain de blé
c'est un méchant roi
Le Sultan a aussitôt pensé "Méchant moi, gros et gras oui mais méchant non !" et il a ordonné au Serviteur Premier, "Rends-lui son grain de blé !"
Alors tout de suite après quand le Serviteur est revenu, l'oiseau tout petit riquiqui il s'est remis à siffler et ça voulait dire
"Qu'est ce que c'est que c'est que ça ?
celui-ci n'est pas un roi.
c'est un vieux, qui vieillit
qui vieillit mal
rendez-vous compte, il n'sait pas qu'il veut : ce roi est un pauvre vieux !"
Hou la la la que fera le roi ?
Vous ne savez pas mais moi je sais. Il dit....
Désolée histoire à suivre. Mais non, ce n'est pas ça que dit le roi. ça c'est moi qui l'écrit. Signé Gemodeste A bientôt
Quoi ?
Qu'il était gros et gras !!
Et pour que ça ne se sache pas, il avait fait monter autour des jardins de son palais des murs si hauts qu'on aurait dit qu'ils chatouillaient le ciel, tout au long de ses frontières une muraille qui n'en finissait pas de s'élever à faire mourir les ouvriers, des postes de frontière que personne ne pouvait passer dans un sens comme dans un autre.
Il était rassuré.
Personne ne pouvait savoir qu'il était gros et gras.
Et pourtant tous les pays l'ont su. Qui l'a dit ?
Un petit oiseau tout mini riquiquiqui.ça s'est passé ainsi.
Un beau matin après avoir déjeuné lourdement comme chaque matin le sultan entend siffler sur son toit.
Et voilà qu'il comprend les sifflements qui disent
Ici vit un roi fameux
un roi riche
Tous ses sujets ont peur de lui.
Brr ça fait peur. Les sujets ont peur.
Mais moi qui suis riche comme lui,
je n'ai pas peur de lui ! Et toc le Sultan !
Le roi, ça ne lui plaît pas de comprendre ça. Il fronce les sourcils et demande à son Serviteur Premier
"Va donc voir qui siffle ainsi sur mon toit sans souci, Serviteur Premier"
Klak klak klak klak klak. Il y va
Klak klak klak klak klak. Il en revient
Il se prosterne humblement devant son Sultan qui porte turban tunique et tantalon touffant -allitération en T. [Jeu : retrouver la bonne écriture du troisième mot- ] Il dit :
"Monseigneur, il n'y a personne sur le toit, seulement un petit oiseau qui porte autour du cou un collier avec un médaillon et un grain de blé, dans le médaillon.
Le Serviteur Premier a sursauté quand le Sultan lui a ordonné
"Ramène moi ce grain de blé !"
Serviteur Premier n'a pas posé de question. Il a simplement obéi.
Quand il a tendu le grain de blé au Sultan Le Sultan n'a pas eu le temps de le saisir, que déjà le petit oiseau tout petit riquiqui s'est mis à siffler :
quel est donc ce roi-là
il m'a bien eu
il m'a pris mon grain de blé
c'est un méchant roi
Le Sultan a aussitôt pensé "Méchant moi, gros et gras oui mais méchant non !" et il a ordonné au Serviteur Premier, "Rends-lui son grain de blé !"
Alors tout de suite après quand le Serviteur est revenu, l'oiseau tout petit riquiqui il s'est remis à siffler et ça voulait dire
"Qu'est ce que c'est que c'est que ça ?
celui-ci n'est pas un roi.
c'est un vieux, qui vieillit
qui vieillit mal
rendez-vous compte, il n'sait pas qu'il veut : ce roi est un pauvre vieux !"
Hou la la la que fera le roi ?
Vous ne savez pas mais moi je sais. Il dit....
Désolée histoire à suivre. Mais non, ce n'est pas ça que dit le roi. ça c'est moi qui l'écrit. Signé Gemodeste A bientôt
lundi 22 juin 2009
Los diez perritos,
Los diez perritos, libre traduction de Lania
Mes dix chiots
J'avais 10 chiots
L'un s'en va au salon Bio
N'en reste plus que 9
Parmi les neuf qui restent
L'un détale vers la ville d'Elboeuf
N'en reste plus que 8
Parmi les huit qui restent
L'un prend la fuite
N'en resta plus que 7
Parmi les sept qui restent
L'un part guincher à la guinguette
N'en reste plus que 6
Parmi les six qui restent
L'un cueille des myosotis
N'en reste plus que 5
Parmi les cinq qui restent
L'un rejoint le vieil ornythorinque
N'en reste plus que 4
Parmi les quatre qui restent
L'un court chez le phoniâtre
N'en reste plus que 3
Parmi les trois qui restent
L’un cavale sur le cheval de Troie
N'en reste plus que 2
Parmi les deux qui restent
L'un me quitte franc-jeux
Ne reste plus que le dernier.
Il disparaît en février
Ne me reste plus
un seul de mes dix chiots
Lania
Mes dix chiots
J'avais 10 chiots
L'un s'en va au salon Bio
N'en reste plus que 9
Parmi les neuf qui restent
L'un détale vers la ville d'Elboeuf
N'en reste plus que 8
Parmi les huit qui restent
L'un prend la fuite
N'en resta plus que 7
Parmi les sept qui restent
L'un part guincher à la guinguette
N'en reste plus que 6
Parmi les six qui restent
L'un cueille des myosotis
N'en reste plus que 5
Parmi les cinq qui restent
L'un rejoint le vieil ornythorinque
N'en reste plus que 4
Parmi les quatre qui restent
L'un court chez le phoniâtre
N'en reste plus que 3
Parmi les trois qui restent
L’un cavale sur le cheval de Troie
N'en reste plus que 2
Parmi les deux qui restent
L'un me quitte franc-jeux
Ne reste plus que le dernier.
Il disparaît en février
Ne me reste plus
un seul de mes dix chiots
Lania
mardi 16 juin 2009
P'tit Nuage Triste.
Il était une fois, P'tit Nuage
Sa Maman s'appelait Rivière. Elle était belle comme le cristal. Et douce comme unepluie d'été
Son Papa s'appelait Soleil. Et il était chaud, comme la lave du volcan.
Au bout d'un temps Papa Soleil s'en va, remonte dans les cieux, derrière les collines se couche. Chaque matin se lève. Et s'élève dans les cieux. Chaque soir se couche et s'enfonce dans la terre. S'élève, se couche, s'élève. Se couche.
Rivière caline son P'tit Nuage. Elle le berce, l''habille de vagues vaguelettes. Bientôt il grandit. Grandit beaucoup. Le voilà grand. Il veut son Papa. P'tit Nuage s'en va voir son Papa.
Mais ce n'est pas facile de le trouver. Il n'est pas par là, pas par ici. P'tit Nuage monte monte, s'élève, s'élève. Il s'inquiète. Il a l'air triste. Il est triste. Il pense "Mais où est-il mon papa"
et il fait la moue, il est triste, triste, triste.
Alors passe le Vent, en courant d'air, enfin à toute vitesse. Soudain il s'interroge : je crois avoir dépassé quelqu'un. Qui est-ce ? Et il se retourne. Et il s'étonne devant la petite bouille toute rouillée de larmes de P'tit Nuage.
Il lui dit "T'es qui toi ?"
"P'tit Nuage répond qu'il s'appelle P'tit Nuage !
"P'tit Nuage, de Dame Rivière et Père Soleil, quelle belle surprise, je suis Vent Tononcle, quel plaisir de te rencontrer. Mais dis-moi, tu en fais une drôle de tête toi, qu'est-ce que tu as ? Pourquoi tu pleures ?"
La Maman de P'tit Nuage a bien dit "On ne parle pas à qui on ne connait pas ?" Que doit-il faire ? Il ne répond pas.
"Pourquoi tu ne réponds pas, allez, dis-moi, pourquoi tu pleures ? vas-y dis-le dis-le moi !"
P'tit Nuage se décide. "Je pleure parce que !"
"Tu pleures parce que, parce que quoi ?" dit Tononcle Levent
"Parce que je suis triste !"
"Tu es triste, mais pourquoi tu es triste ?"
"Je suis triste, j'suis triste !"
"Mais je ne peux pas supporter que tu sois triste, regarde-moi bien, je vais te faire rire !"
Et Tononcle Levent tire un p'tit carnet de sa poche et quelques crayons d'une autre et il se met à dessiner un vent fort qui souffle sur les lions. Les lions affolés courent tout partout : "ça te plaît !"
Tononcle Levent s'étonne, "tu n'aimes pas les lions ?"
"Non, j'suis triste, j'suis triste !"
T'inquiète pas fiston, regarde bien, je vais te faire rire !"
Alors Tononcle Levent sort d'une poche un appareil photo et il photographie les gazelles. Elles courent tout partout.
Tu n'aimes pas les gazelles ?
"Non, j'suis triste, j'suis triste !"
"T'inquiète pas fiston, regarde bien ce que je vais faire, ça va te faire rire !"
Tononcle Levent sort de la poche de son blouson un camescope et il filme un troupeau d'éléphants et les nuages de poussière. Et il lui montre le film
"Tu n'aime pas les films ?"
"Non, j'suis triste, j'suis triste, c'est tout !"
Mais enfin, qu'est-ce que je peux faire pour te faire sourire ? dit Tononcle Levent.
P'tit Nuage regarde Tononcle Levent et répond "Moi je sais, fais-moi une bise !"
Et Tononcle Levent fait une bise au P'tit Nuage. Qui sourit.
Sa Maman s'appelait Rivière. Elle était belle comme le cristal. Et douce comme unepluie d'été
Son Papa s'appelait Soleil. Et il était chaud, comme la lave du volcan.
Au bout d'un temps Papa Soleil s'en va, remonte dans les cieux, derrière les collines se couche. Chaque matin se lève. Et s'élève dans les cieux. Chaque soir se couche et s'enfonce dans la terre. S'élève, se couche, s'élève. Se couche.
Rivière caline son P'tit Nuage. Elle le berce, l''habille de vagues vaguelettes. Bientôt il grandit. Grandit beaucoup. Le voilà grand. Il veut son Papa. P'tit Nuage s'en va voir son Papa.
Mais ce n'est pas facile de le trouver. Il n'est pas par là, pas par ici. P'tit Nuage monte monte, s'élève, s'élève. Il s'inquiète. Il a l'air triste. Il est triste. Il pense "Mais où est-il mon papa"
et il fait la moue, il est triste, triste, triste.
Alors passe le Vent, en courant d'air, enfin à toute vitesse. Soudain il s'interroge : je crois avoir dépassé quelqu'un. Qui est-ce ? Et il se retourne. Et il s'étonne devant la petite bouille toute rouillée de larmes de P'tit Nuage.
Il lui dit "T'es qui toi ?"
"P'tit Nuage répond qu'il s'appelle P'tit Nuage !
"P'tit Nuage, de Dame Rivière et Père Soleil, quelle belle surprise, je suis Vent Tononcle, quel plaisir de te rencontrer. Mais dis-moi, tu en fais une drôle de tête toi, qu'est-ce que tu as ? Pourquoi tu pleures ?"
La Maman de P'tit Nuage a bien dit "On ne parle pas à qui on ne connait pas ?" Que doit-il faire ? Il ne répond pas.
"Pourquoi tu ne réponds pas, allez, dis-moi, pourquoi tu pleures ? vas-y dis-le dis-le moi !"
P'tit Nuage se décide. "Je pleure parce que !"
"Tu pleures parce que, parce que quoi ?" dit Tononcle Levent
"Parce que je suis triste !"
"Tu es triste, mais pourquoi tu es triste ?"
"Je suis triste, j'suis triste !"
"Mais je ne peux pas supporter que tu sois triste, regarde-moi bien, je vais te faire rire !"
Et Tononcle Levent tire un p'tit carnet de sa poche et quelques crayons d'une autre et il se met à dessiner un vent fort qui souffle sur les lions. Les lions affolés courent tout partout : "ça te plaît !"
Tononcle Levent s'étonne, "tu n'aimes pas les lions ?"
"Non, j'suis triste, j'suis triste !"
T'inquiète pas fiston, regarde bien, je vais te faire rire !"
Alors Tononcle Levent sort d'une poche un appareil photo et il photographie les gazelles. Elles courent tout partout.
Tu n'aimes pas les gazelles ?
"Non, j'suis triste, j'suis triste !"
"T'inquiète pas fiston, regarde bien ce que je vais faire, ça va te faire rire !"
Tononcle Levent sort de la poche de son blouson un camescope et il filme un troupeau d'éléphants et les nuages de poussière. Et il lui montre le film
"Tu n'aime pas les films ?"
"Non, j'suis triste, j'suis triste, c'est tout !"
Mais enfin, qu'est-ce que je peux faire pour te faire sourire ? dit Tononcle Levent.
P'tit Nuage regarde Tononcle Levent et répond "Moi je sais, fais-moi une bise !"
Et Tononcle Levent fait une bise au P'tit Nuage. Qui sourit.
Ce n'est pas de moi, peut-être de Raymond Queneau : Je n'ai pas d'imagination
QUE VOULEZ-VOUS QUE JE VOUS DISE ?
Moi, je ne sais pas inventer.
Je vous propose sans surprise
quelques vieilles banalités.
L'arbre à chansons qui chaque été
fredonne, pour vous dans la brise.
L'auto à vent, l'avion à thé.
Le stylo, spécial pour dictées,
qui sait écrire sans sottises
(ou cent sottises entêtées)
Le sèche-océan (breveté)
pour vous baigner à votre guise.
(L'eau sèche est bonne à la santé)
La chaise en noyaux, de cerises.
La tour Eiffel, à tricoter.
Le chauffage, de la banquise
Le prie-Dieu, pour Mont de Piété
Un manège, à chevaux de frise.
Du beurre à l'électricité
Le soleil couchant, en chemise.
La bicyclette à barboter.
Un diplôme de gourmandise.
le cordonnier du chat botté.
La bouée chantante de Venise.
MOI, JE NE SAIS PAS INVENTER
que voulez-vous que je vous dise ?
Moi, je ne sais pas raconter.
Au lieu d'écrire des sottises
je dis ce que j'ai constaté.
Car il suffit de regarder :
le kangourou prend sa valise,
sa pipe, sa corde à sauter
il part à l'université
apprendre à parler le kirghize.
ça peut servir en société
autant qu'un bon piano forte.
Il rencontre près de l'Eglise
Une puce bien cravatée
qui lui déclare "je t'avise
que je bondis, en vérité,
plus haut que toi et ta valise".
Quand le Kangourou voûté sauta comme un furieux en crise,
la puce, avec vivacité
sur son bout de nez s'étant mise,
n'eut pas de mal à ressauter
plus haut que lui. Quelle surprise !
Mais vous, vous l'aviez devinée !
QUE VOULEZ-VOUS QUE JE VOUS DISE,
Moi, je ne sais pas inventer.
Moi, je ne sais pas inventer.
Je vous propose sans surprise
quelques vieilles banalités.
L'arbre à chansons qui chaque été
fredonne, pour vous dans la brise.
L'auto à vent, l'avion à thé.
Le stylo, spécial pour dictées,
qui sait écrire sans sottises
(ou cent sottises entêtées)
Le sèche-océan (breveté)
pour vous baigner à votre guise.
(L'eau sèche est bonne à la santé)
La chaise en noyaux, de cerises.
La tour Eiffel, à tricoter.
Le chauffage, de la banquise
Le prie-Dieu, pour Mont de Piété
Un manège, à chevaux de frise.
Du beurre à l'électricité
Le soleil couchant, en chemise.
La bicyclette à barboter.
Un diplôme de gourmandise.
le cordonnier du chat botté.
La bouée chantante de Venise.
MOI, JE NE SAIS PAS INVENTER
que voulez-vous que je vous dise ?
Moi, je ne sais pas raconter.
Au lieu d'écrire des sottises
je dis ce que j'ai constaté.
Car il suffit de regarder :
le kangourou prend sa valise,
sa pipe, sa corde à sauter
il part à l'université
apprendre à parler le kirghize.
ça peut servir en société
autant qu'un bon piano forte.
Il rencontre près de l'Eglise
Une puce bien cravatée
qui lui déclare "je t'avise
que je bondis, en vérité,
plus haut que toi et ta valise".
Quand le Kangourou voûté sauta comme un furieux en crise,
la puce, avec vivacité
sur son bout de nez s'étant mise,
n'eut pas de mal à ressauter
plus haut que lui. Quelle surprise !
Mais vous, vous l'aviez devinée !
QUE VOULEZ-VOUS QUE JE VOUS DISE,
Moi, je ne sais pas inventer.
jeudi 11 juin 2009
Pas de conte sans silence
vendredi 5 juin 2009
Histoire du jeune homme qui aimait sa balance -histoire Indienne (Inde)
En Inde aujourd'hui, dans certains ports, en bout de plage, en bord de mer, nos gros bateaux attendent d’être dépecés de leur plaques de tôles et de toute leur ferraille.
Des hommes avec des masques sur les yeux travaillent au péril de leur vie, sur les ponts, dans les escaliers et sur les échelles aussi. Lueurs orangées et étincelles au bout des doigts, ils découpent, détaillent, déchiquètent et déchirent, les tôles. Ils se fatiguent.
Ils s'arrêtent pour se reposer.
Alors sur la plage l'un se met à raconter. Les ourlets blancs de vagues cessent de chuchoter, et les hommes tendent l'oreille. Bientôt ils écoutent, rient, sourient.
Ils rient, de cette histoire de ferraille et de souris qui suit.
Il était une fois dans une ville indienne un jeune marchand
Il se prépare à embarquer pour faire un long voyage, rencontrer d’autres individus et ramener de nouvelles idées ou de beaux objets, ou de bonnes choses à manger.
Il choisit ce qu’il doit emporter ou pas, pour suivre son périple.
Le voilà bien embêté. Il possède une belle balance en fer. Il ne veut pas s’en séparer.
Il la tient de son père tout de même.
Qui la tenait de son grand père
Qui la tenait de son grand père
Qui la tenait lui-même du père du père de l'arrière grand-père de son père.
Le jeune homme tient à cet héritage.
Mais voilà, il n’a ni femme ni enfant
Sa maison est de guingois
Sa porte n'a pas de clé
Ses fenêtres n’ont pas de volet
En son absence sa maison sera visitée et dévalisée. Le jeune homme craint pour sa balance. Il la soulève et traverse la rue jambes écartées à moitié pliées à chaque pas qu'il fait.
Le voilà chez le voisin. Il le salue.
"Bonjour voisin. Je pars, je reviendrai d’ici quelques mois. Je ne veux pas qu’on vole ma belle balance. Auras-tu l’amabilité de me la garder ?"
Le voisin regarde la maison qui est de guingois,
la porte qui n'a pas de clef,
Les fenêtres qui n’ont pas de volet,
Le jeune marchand qui tient la balance dans ses bras.
Le voisin pense « elle est très belle cette balance" Et il prend sa décision. Il dit :
"Ok voisin , avec plaisir, sans façon, bien volontiers, pars rassuré ta balance avec moi est bien protégé. Crois-moi dès ton retour elle sera de nouveau tienne. Foi de voisin, voisin
Et Bon voyage !!!!!"
Et sur ces mots, sourire aux lèvres, il lui prend la balance et il disparaît avec elle dans sa propre maison.
Le jeune homme embarque.
Passe le temps. Un mois, deux mois, plusieurs mois, un an et peut-être davantage. Voyager en ce temps-là prend du temps.
Quand le jeune marchand revient il se précipite chez le voisin.
C’est pour lui, une grande déception.
Vous savez quoi ? Ben heu non bien sûr, suis-je sotte, vous n’étiez pas là. Je vous conte.
Quand il demande sa balance, le voisin répond "Bonjour voisin, te voilà de retour, pour ta balance je suis bien ennuyé, je ne l'ai plus, désolé !"
Le jeune homme tombe des nues. Il ne veut pas croire son voisin.
Il dit « Où est-elle ? Qu'en as-tu fait ? Tu l'utilises au marché !Pourquoi pas ! Dis-moi où elle est, j'irai la chercher !"
Pire que pire que pire que pire que pire? le jeune homme apprend ce qu’il n’a jamais entendu dire, que les souris aiment le fer, et qu’elles ont mangé sa balance.
"Croyez-vous chers amis que les souris mangent le fer ?"
Le jeune marchand non plus. Il s’esbaudit
« Hein, comment, qu’est-ce que j’entends ! Voisin ce que tu me dis est impossible. Voisin, je ne te crois pas. Les souris ne mangent pas le fer, elles mangent du fromage, du pain, des pommes, des poires, des graines, du riz, du papier,mais pas du fer ! Tu plaisantes voisin, tu t’amuses, tu te moques de moi !»
Devant ce reproche, le voisin fronce les sourcils, sa moustache remonte, son visage s’habille de colère.
« Tu me prends pour un menteur.Ecoute-moi bien. « Les souris que tu connais mangent peut-être du pain et du fromage, des pommes et des poires, du riz ou du papier, pourquoi pas, si tu le dis, mais mes souris, elles, elles mangent le fer, elles l'adorent. Elles savent que le fer les tient en bonne santé. Et le fer de ta balance était de la meilleure qualité. Alors je te rassure, elles n’ont pas mangé ta balance mes souris, elles l’ont dégustée. Et ne me le reproche pas, voisin, car je n’y suis pour rien. Si tu dois te retourner contre quelqu’un, retournes-toi contre les souris ! »
« Ta plaisanterie est de très mauvais goût, voisin » dit le jeune homme
« Pas pour mes souris ! » répond le voisin.
« Puisque tu insistes, puisque tu persistes, puisque tu ne veux pas me rendre ma balance » dit le jeune homme en haussant les épaules, je te crois et je te quitte.
Le jeune homme tourne le dos à son voisin et il entre dans sa maison.
Surprise ! Dans sa maison de guigois, avec sa porte sans clé, et les fenêtres sans volets, à part sa balance, tout y est.
Il réfléchit. Il ne croit pas un mot de la réponse du voisin. Il pense plutôt que le voisin a vendu sa balance et qu’il en a retiré un bon prix.
Il pense « Ma pauvre balance, ce n’est pas ton prix qui m’intéressait c’était seulement ta valeur-souvenir, car tout de même, je te tenais de mon père qui la tenait de son père qui la tenait de son père qui la tenait lui–même du père du père de son grand-père ! »
Le jeune marchand décide de s’amuser avec le fils du père, père qui n’est autre que son voisin.
Il aime bien le fils du gardien de balance et le fils du gardien de balance l’aime bien. Et l’absence due au voyage n’a rien changé entre eux. Et justement le fils du gardien de balance passe sous ses fenêtres ouvertes.
Le jeune marchand l’invite "Olà, tu veux bien nager avec moi dans la rivière fils du voisin ?"
Le fils dit que c’est une excellente idée et d’autant plus qu’il s’ennuyait.
« Allons-y " dit-l'un, "je te suis" dit l'autre
Dans l’eau, ils s’ébattent, plongent, font la course. Bientôt le jeune marchand prétexte qu’il a à faire. Il sort de l’eau et salue le fils du père « à demain ! » Il part en laissant le jeune homme nager dans la rivière sous les rayons du soleil.
Touot en marchant il rie en pensant à la bonne blague qu’il va jouer à son tour à son voisin. Pour rire encore davantage, il se presse, court et arrive tout essoufflé sur le seuil de sa porte
« Voisin voisin, vite, sors, il est arrivé quelque chose de grave, vite presse-toi ! »
Le voisin se presse. Il pousse la porte d'un coup de pied. Il est tout retourné-échevelé « Quoi, qu’est-ce qu’il y a qu’est-ce qui se passe, dis-moi y a le feu chez toi, , »
"Non dis le jeune homme, y a plutôt le feu chez toi !"
"Quoi, le feu chez moi ?" le voisin se retourne, "où sont les flammes ? Je ne vois rien"
Il ne s’agit pas de flamme, il s’agit de ton fils !
Quoi, mon fils, il est dans les flammes, je vais le chercher "
Arrête, il n'est pas là, il est ailleurs !"
"Ailleurs, qu'est-ce que tu veux dire, dis-moi où, dis-m'en plus !"
"Je te dirai seulement ce que je sais, ton fils n'est plus, il a disparu !"
Le voisin pose ses mains sur ses temps, il lève ses bras, et gémit
"Mais qu’est-ce que tu racontes, mon fils n’est plus, vite dis-moi que s’est-il passé, allons voir.
"Ce n’est plus la peine, je te raconte : nous nous baignions dans la rivière quand un Kukaburra* a foncé sur nous et l’a emporté !!!! ça c'est passé si vite voisin, que malgré toute ma bonne volonté, je n'ai rien pu faire !"
Un énorme éclat de rire traverse l’air. Le voisin rie si fort que le voilà plié en quatre.
Quand il se redresse il dit
"Qu’est-ce que tu racontes, tu plaisantes, tu te moques de moi : depuis quand un Kukaburra peut-il emporter un homme ! »
Le jeune voyageur, d'une voix ferme a répondu au voisin
Depuis que les souris adorent manger du fer, Voisin !!!
Et sur ces mots il fait demi-tour et retourne
dans sa maison de guingois
à la porte sans clé
Et aux fenêtres sans volet.
Quelque part dans la maison du voisin
Trotte trotte menue souris
noire dans le gris du soir
Trotte trotte menue souris
grise dans le noir de suie
une souris menue pense
"Laissez-moi passer,
"Je ne suis pour rien dans cette histoire, moi !
Je m'en balance"
Histoire du jeune homme qui aimait une balance
http://www.travelblog.org/Photos/3477704.html ce lien pour voir des kukaburra et pleins d'autres animaux australiens et..wouahou des alligators tout plein partout. ntre autres.
Pour voir d'autres photos de Daniel Mermet à propos de l'nde aujourd'hui
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=864
Des hommes avec des masques sur les yeux travaillent au péril de leur vie, sur les ponts, dans les escaliers et sur les échelles aussi. Lueurs orangées et étincelles au bout des doigts, ils découpent, détaillent, déchiquètent et déchirent, les tôles. Ils se fatiguent.
Ils s'arrêtent pour se reposer.
Alors sur la plage l'un se met à raconter. Les ourlets blancs de vagues cessent de chuchoter, et les hommes tendent l'oreille. Bientôt ils écoutent, rient, sourient.
Ils rient, de cette histoire de ferraille et de souris qui suit.
Il était une fois dans une ville indienne un jeune marchand
Il se prépare à embarquer pour faire un long voyage, rencontrer d’autres individus et ramener de nouvelles idées ou de beaux objets, ou de bonnes choses à manger.
Il choisit ce qu’il doit emporter ou pas, pour suivre son périple.
Le voilà bien embêté. Il possède une belle balance en fer. Il ne veut pas s’en séparer.
Il la tient de son père tout de même.
Qui la tenait de son grand père
Qui la tenait de son grand père
Qui la tenait lui-même du père du père de l'arrière grand-père de son père.
Le jeune homme tient à cet héritage.
Mais voilà, il n’a ni femme ni enfant
Sa maison est de guingois
Sa porte n'a pas de clé
Ses fenêtres n’ont pas de volet
En son absence sa maison sera visitée et dévalisée. Le jeune homme craint pour sa balance. Il la soulève et traverse la rue jambes écartées à moitié pliées à chaque pas qu'il fait.
Le voilà chez le voisin. Il le salue.
"Bonjour voisin. Je pars, je reviendrai d’ici quelques mois. Je ne veux pas qu’on vole ma belle balance. Auras-tu l’amabilité de me la garder ?"
Le voisin regarde la maison qui est de guingois,
la porte qui n'a pas de clef,
Les fenêtres qui n’ont pas de volet,
Le jeune marchand qui tient la balance dans ses bras.
Le voisin pense « elle est très belle cette balance" Et il prend sa décision. Il dit :
"Ok voisin , avec plaisir, sans façon, bien volontiers, pars rassuré ta balance avec moi est bien protégé. Crois-moi dès ton retour elle sera de nouveau tienne. Foi de voisin, voisin
Et Bon voyage !!!!!"
Et sur ces mots, sourire aux lèvres, il lui prend la balance et il disparaît avec elle dans sa propre maison.
Le jeune homme embarque.
Passe le temps. Un mois, deux mois, plusieurs mois, un an et peut-être davantage. Voyager en ce temps-là prend du temps.
Quand le jeune marchand revient il se précipite chez le voisin.
C’est pour lui, une grande déception.
Vous savez quoi ? Ben heu non bien sûr, suis-je sotte, vous n’étiez pas là. Je vous conte.
Quand il demande sa balance, le voisin répond "Bonjour voisin, te voilà de retour, pour ta balance je suis bien ennuyé, je ne l'ai plus, désolé !"
Le jeune homme tombe des nues. Il ne veut pas croire son voisin.
Il dit « Où est-elle ? Qu'en as-tu fait ? Tu l'utilises au marché !Pourquoi pas ! Dis-moi où elle est, j'irai la chercher !"
Pire que pire que pire que pire que pire? le jeune homme apprend ce qu’il n’a jamais entendu dire, que les souris aiment le fer, et qu’elles ont mangé sa balance.
"Croyez-vous chers amis que les souris mangent le fer ?"
Le jeune marchand non plus. Il s’esbaudit
« Hein, comment, qu’est-ce que j’entends ! Voisin ce que tu me dis est impossible. Voisin, je ne te crois pas. Les souris ne mangent pas le fer, elles mangent du fromage, du pain, des pommes, des poires, des graines, du riz, du papier,mais pas du fer ! Tu plaisantes voisin, tu t’amuses, tu te moques de moi !»
Devant ce reproche, le voisin fronce les sourcils, sa moustache remonte, son visage s’habille de colère.
« Tu me prends pour un menteur.Ecoute-moi bien. « Les souris que tu connais mangent peut-être du pain et du fromage, des pommes et des poires, du riz ou du papier, pourquoi pas, si tu le dis, mais mes souris, elles, elles mangent le fer, elles l'adorent. Elles savent que le fer les tient en bonne santé. Et le fer de ta balance était de la meilleure qualité. Alors je te rassure, elles n’ont pas mangé ta balance mes souris, elles l’ont dégustée. Et ne me le reproche pas, voisin, car je n’y suis pour rien. Si tu dois te retourner contre quelqu’un, retournes-toi contre les souris ! »
« Ta plaisanterie est de très mauvais goût, voisin » dit le jeune homme
« Pas pour mes souris ! » répond le voisin.
« Puisque tu insistes, puisque tu persistes, puisque tu ne veux pas me rendre ma balance » dit le jeune homme en haussant les épaules, je te crois et je te quitte.
Le jeune homme tourne le dos à son voisin et il entre dans sa maison.
Surprise ! Dans sa maison de guigois, avec sa porte sans clé, et les fenêtres sans volets, à part sa balance, tout y est.
Il réfléchit. Il ne croit pas un mot de la réponse du voisin. Il pense plutôt que le voisin a vendu sa balance et qu’il en a retiré un bon prix.
Il pense « Ma pauvre balance, ce n’est pas ton prix qui m’intéressait c’était seulement ta valeur-souvenir, car tout de même, je te tenais de mon père qui la tenait de son père qui la tenait de son père qui la tenait lui–même du père du père de son grand-père ! »
Le jeune marchand décide de s’amuser avec le fils du père, père qui n’est autre que son voisin.
Il aime bien le fils du gardien de balance et le fils du gardien de balance l’aime bien. Et l’absence due au voyage n’a rien changé entre eux. Et justement le fils du gardien de balance passe sous ses fenêtres ouvertes.
Le jeune marchand l’invite "Olà, tu veux bien nager avec moi dans la rivière fils du voisin ?"
Le fils dit que c’est une excellente idée et d’autant plus qu’il s’ennuyait.
« Allons-y " dit-l'un, "je te suis" dit l'autre
Dans l’eau, ils s’ébattent, plongent, font la course. Bientôt le jeune marchand prétexte qu’il a à faire. Il sort de l’eau et salue le fils du père « à demain ! » Il part en laissant le jeune homme nager dans la rivière sous les rayons du soleil.
Touot en marchant il rie en pensant à la bonne blague qu’il va jouer à son tour à son voisin. Pour rire encore davantage, il se presse, court et arrive tout essoufflé sur le seuil de sa porte
« Voisin voisin, vite, sors, il est arrivé quelque chose de grave, vite presse-toi ! »
Le voisin se presse. Il pousse la porte d'un coup de pied. Il est tout retourné-échevelé « Quoi, qu’est-ce qu’il y a qu’est-ce qui se passe, dis-moi y a le feu chez toi, , »
"Non dis le jeune homme, y a plutôt le feu chez toi !"
"Quoi, le feu chez moi ?" le voisin se retourne, "où sont les flammes ? Je ne vois rien"
Il ne s’agit pas de flamme, il s’agit de ton fils !
Quoi, mon fils, il est dans les flammes, je vais le chercher "
Arrête, il n'est pas là, il est ailleurs !"
"Ailleurs, qu'est-ce que tu veux dire, dis-moi où, dis-m'en plus !"
"Je te dirai seulement ce que je sais, ton fils n'est plus, il a disparu !"
Le voisin pose ses mains sur ses temps, il lève ses bras, et gémit
"Mais qu’est-ce que tu racontes, mon fils n’est plus, vite dis-moi que s’est-il passé, allons voir.
"Ce n’est plus la peine, je te raconte : nous nous baignions dans la rivière quand un Kukaburra* a foncé sur nous et l’a emporté !!!! ça c'est passé si vite voisin, que malgré toute ma bonne volonté, je n'ai rien pu faire !"
Un énorme éclat de rire traverse l’air. Le voisin rie si fort que le voilà plié en quatre.
Quand il se redresse il dit
"Qu’est-ce que tu racontes, tu plaisantes, tu te moques de moi : depuis quand un Kukaburra peut-il emporter un homme ! »
Le jeune voyageur, d'une voix ferme a répondu au voisin
Depuis que les souris adorent manger du fer, Voisin !!!
Et sur ces mots il fait demi-tour et retourne
dans sa maison de guingois
à la porte sans clé
Et aux fenêtres sans volet.
Quelque part dans la maison du voisin
Trotte trotte menue souris
noire dans le gris du soir
Trotte trotte menue souris
grise dans le noir de suie
une souris menue pense
"Laissez-moi passer,
"Je ne suis pour rien dans cette histoire, moi !
Je m'en balance"
Histoire du jeune homme qui aimait une balance
http://www.travelblog.org/Photos/3477704.html ce lien pour voir des kukaburra et pleins d'autres animaux australiens et..wouahou des alligators tout plein partout. ntre autres.
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