mardi 21 avril 2009

2 - Mon premier air-conte inspiré d'Irlande

"Bonne route" me dit la baleine
Elle n'a pas le temps de lui répondre qu'un aigle fonce sur elle et la soulève de ses serres.

Oh les enfants, la voilà dans les airs, et elle vole. Elle pense qu'elle a une chance inouï, ce matin elle devait prendre une leçon de delta-plane dans les Montarrêêe. Comment ça ce n'est pas assez haut. Vous plaisantez ! Ne le dites pas à l'ami conteur qui y vit. Il pourrait se vexer. C'est grâce à lui qu'elle devait faire sa première leçon. Il suffit qu'il ouvre la bouche pour que les collines étonnées s'élèvent à chacun de ses mots. Quand il dit "vl'à l'bout" les montagnes arrêtent de bouger, elles disent "nous voilà prêtes !" et il donne sa leçon de voix, heu non, de vol, heu non il est incapable de voler quoi que ce soit, il donne sa leçon de vol, du verbe voler, avec le delta plane sur le dos.

Mais voilà, pour aujourd'hui la leçon avec lui s'est râpé. Elle est entraîné par un aigle et où va-t-il la lâcher. Oh la la la, mais que n'a-t-elle pas dit ! Il la lâche du plus haut du ciel et la voilà sur l'aiguille de la plus haute montagne. Non, l'aigle l'a soulevée au dernier moment et maintenant il descend à toute allure et fonce sur un château : elle va se fracasser sur les créneaux. Pas du tout. Il ralentit au-dessus de la cour et en vol plané, il s'approche du sol et la dépose. Puis il disparaît en plongeant les lieux dans l'obscurité tant ses ailes sont énormes. Quelques secondes plus tard elle s'habitue aux lieux. Il aurait pu y avoir, des chevaliers, des écuyers, de belles dames. Que nenni, seulement un homme et une femme qui se réchauffent les mains auprès d'une cheminée. Qu'ils lui disent, en la saluant car c'est difficile à croire : il n'y a pas de cheminée. "Si, il y a une cheminée" dit la femme. Elle fait mine que non, enfin sa tête, qui n'est pas la mienne, hoche sa tête faisant mine que non.
"Si il y a une cheminée" dit l'homme. Dis donc tu ne voudrais pas nous mener en bateau toi ?" Elle reste ferme et dit, "Je n'ai jamais su naviguer en bateau, comment le pourrais-je !" "Que tu dis," disent-ils tous deux "Et ta tête nous ennuie -à moi aussi pense-t-elle, depuis qu'elle l'a, rien ne marche comme elle veut-
"Puisque tu ne peux pas nous mener en bateau, va donc nous chercher de l'eau avec le seau"
Elle a acquiescé aussitôt et couru au plus vite dans la cour : il ne faut pas faire attendre les gens âgés. Faut être gentils avec eux, même s’ils ont l’air rogue. Elle leur obéi, bien contente d'échapper à ceux-là qui se réchauffaient les mains à une cheminée qui n'existait pas.

Elle n'aurait peut-être pas du se précipipter. Tout s'est enchaîné
Bloup bloup bloup le seau s'engorge, elle retire le seau, le pose sur la margelle. Le temps d'observe la goutte d'eau qui tombe sur la margelle, l'instant suivant un vent l’entourbillonnee et l'emporte dans les airs. Elle hurle Papaaaaaaaaaaaa, et ça l’étonne, parce que d'ordinaire, elle crie plutôt "Maman" quand elle a peur. Elle se souvient que c'est sa nouvelle tête qui crie. Elle pense
"Sacrée tête, tu as un sacré caractère, vais-je m'habituer à toi ?"
Le temps de se poser la question elle pense
Il aurait pu y avoir, des chevaliers, des écuyers, de belles dames. Que nenni, seulement un homme et une femme qui se réchauffent les mains auprès d'une cheminée. Qu'ils me disent, en me saluant car c'est difficile à croire : il n'y a pas de cheminée.
Ah ah ah vous m'avez crue. Mais non. Enfin quoi, il y a un beau garçon, habillé avec des vêtements rigolos, des collants roses et des culottes bouffantes vertes, un genre de bustier à lacets... bon enfin le plus drôle était qu'il portait des couettes ! pfffffffffff ridicule, mais elle ne dit rien. Il y a plus étonnant, il ne la regarde pas et pourtant il l'appelle par son prénom. Il lui dit
"Entre Prénom !"
Elle pense "ça alors ! il connaît mon prénom" et elle entre. Il dit "Avance" -elle trouve qu'il a une voix à la faire pâlir de jalousie- il précise "Assieds-toi près de moi !" A cette proposition elle a le vertige, car il est très mignon, mais vraiment très mignon, plus que mignon, il est beau. Elle avance et elle s'assied. Enfin elle fait comme lui. Surtout pour ne pas le troubler parce que lui, il n'est assis sur rien, il a juste les jambes pliées au -niveau des genoux. Elle pense
"Tiens ici aussi ils font du air-s'asseoir, et c'est pour cela qu'elle se dit « Fais comme lui » Et la voilà qui fait du air s'asseoir. Elle sent qu'elle a l'air bête, mais tant pis, elle regarde autour d'elle....

C'est alors qu'elle se demande où elle est tombée, car tout autour d'elle, elle ne voit que des hommes et des femmes et quelques enfants qui font du air-s'asseoir en la regardant l'air hagard. [... à suivre]

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