mardi 21 avril 2009

3 - Troisième et dernière partie de mon 1er air-conte un rien irlandais

Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'attendent-ils ? Que dois-je faire ? Moi, rien, mais une femme se lève. Tout le monde s'insurge, lève les bras, tape du pied "ah non pas elle !" Malgré tout elle dit
"On s'ennuie ici, allons chercher la joueuse de mandoline pour qu'elle nous fasse danser la tarentelle" J'ai senti courir sur moi le doux regard du beau garçon pendant qu'il disait
"Point besoin d'aller chercher la joueuse de mandoline, nous en avons une extraordinaire ici, Prénom, joue-nous donc de la mandoline !"

Mais bien sûr que je lui ai dit que que que que.... je ne savais pas jouer de la mandoline, bien sûr que j’ai assuré que je n’avais jamais tenu une mandoline de ma vie, bien sûr, mais bénabor, bénabir, bénabar, bénabur, heu, pardon peine à part et peine perdure, voilà que l'instant qui suit, je tiens véritablement une air-mandoline entre les mains et je fais danser tout le monde en jouant un air-chanson mandoline.

Quel spectacle tout ce monde en train de danser l'air-tarentelle. C'est à me couper le souffle. Dès que je pense cela, tout le monde est de nouveau air-assis sur les air-bancs et ils portent tous sur leur visage un air sinistre.
Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'attendent-ils ? Que dois-je faire ?
Moi, rien, mais la femme se lève. Tout le monde dit "ah non pas elle !" Malgré tout elle parle
"On s'ennuie ici, allons chercher le prêtre pour qu'il dise la messe des morts !"Le temps de me demander "le mort quel mort où est-il le mort ?" le beau jeune homme me glisse un super regard rose bonbon et dit
"Point besoin d'aller chercher le prêtre celui que j'ai à mes côtés dira la messe encore mieux que celui auquel vous pensez !"Moi, un prêtre,…….. mais bien sûr que je lui ai dit que que que que j'étais une femme, que que que que une femme ne de de dit jamais de messe et aussi que que que ... mais bénabor, bénabir, bénabar, bref bénabur, heu, pardon peine à part et peine perdure, voilà que l'instant suivant je dis la messe. Oui, je la dis, ou plutôt, je l’air-dis avec des airs-vêtements-sacerdotaux et autour de moi deux jeunes gens dont celui qui fait de l'air-encensoir. Fort bien d'ailleurs mais érangement, dans la salle se répand le parfum et la fumée avec un air de vérité insensé. Un murmure envahit la pièce. Si aucune lèvres ne bougent tout le monde fait de l'air-psalmodie !

Quel spectacle ! Tout le monde est en train de air-prier. C'est impressionnant. Surtout que la bière n'est toujours pas là. La bière du mort bien sûr. Le temps que je regrette cette absence, tout le monde arrête de air-prier et une table et une vraie bière blonde de bois vernis air-apparaissent. Je ne vois strictement rien. Sauf la femme qui se lève. Tout le monde dit "ah non pas elle !", mais ce qui est est. La voilà qui dit, "il est temps de porter la bière au cimetière mais comment faire nous n'avons que trois hommes !"Ah non, ai-je pensé, pas moi pas moi, et bien sûr que je lui ai dit que j'étais trop grande, que je serai trop forte, que je déséquilibrerai les trois autres porteurs : que nenni, trois hommes se lèvent et je les rejoints auprès de l'air-table. Ils se mettent chacun à un air-coin. Je me mets au quatrième et nous soulevons l'air-bière !
« Arrêtez » a dit la femme, « appelons le meilleur khinésithérapeuthe du pays ! »

« Inutile » dit l'homme, « Nous l’avons, il vient de la montagne, demandons lui d'intervenir.
Mais bien sûr que je lui ai dit que je n'étais pas kinésithérapeuthe, bien sûr que que que de de de, bien sûr et encore et encore mais bénabor, bénabir, bénabar, bref bénabur, heu, pardon peine à part et peine perdure, voilà que l'instant suivant l'air-bière était déposée au sol et les trois hommes allongés sur la table. Moi, je les air-masse et avec des air-pinces je les air-étire. Ils crient fort, très très fort. Tout le monde s'air-bouche les oreilles. Quand le beau garçon glisse un regard sur moi et dit "les voilà air-prêts, cet homme air-mort mérite bien d'être air-enterré, air-enterrons-le !" Ce n'était pas peu dire.
Nous partons tous en colonne. Au début tout le monde est air-sérieux, puis certains se mettent à dire des airs-histoires de rire et tout le monde rit, puis personne ne rit plus, car il est évident que ce cimetière est soudain bien air trop loin. S'étions-nous air-perdus ? disent certains l'air-hagard ? Mais c'est souvent ainsi que ça se passe : au moment où on se désespère, la chose, l'objet, l'être humain recherché apparaît. Ici c’est tout pareil de même. Du brouillard surgissent d'immenses murs. Et personne ne doute que ce ne soit un vrai cimetière cette fois. Et c'est un vrai cimetière. En se reculant on peut apercevoir les croix des tombes. Elles se découpent sur le ciel et pourtant la nuit est sans lune. Brrrrrrrrrr On cherche la porte. On fait plusieurs air-fois le tour du cimetière, rien à faire pas de porte ! Elle a vraisemblablement air-disparue. Il n'y a plus qu'une solution. Grimper par-dessus les murs. Tout le monde grimpe. Même le beau jeune homme. Et je n'ai pas le temps de remarquer qu'il ne se déchire ni les collants ni la culotte que les trois hommes grimpent à leur tour. Forcément inquiète j'air-grimpe tout comme eux.
Pas vraiment

Un vent m’entourbillonne, il m'ensoulève, m’emporte dans les airs. Je hurle Papaaaaaaaaaaaa, mais je n'ai pas le temps de penser "Ta nouvelle tête a un sacrée caractère vas-tu t'habituer à elle ?" que me voilà brutalement les pieds posés au sol devant le lac immense. Le lac me dit "rends-moi ma tête !" Je n'ai jamais su dévisser une tête, Je réfléchis. Il insiste : "Reprends ta tête" Il me bouscule, je n’aime pas être bousculée : je réfléchis un instant et au lieu de reprendre ma tête, je reprends celle du lac, finalement c'est trop marrant de vivre avec elle et quand elle est bien fixée
Un vent m’entourbillonne m'ensoulève, m'emporte dans les airs et me dépose devant le puits des deux vieillards. Je ne peux pas me tromper car je reconnais la goutte d'eau et en me tournant je les aperçois dans leur cour : c’est bien eux, ils sont toujours en train de réchauffer leurs mains devant la cheminée qui n'existe pas. Et je suis sûr de de ce que le vieux va me demander. Vous aussi ? En effet, il me demande
"Avance Prénom !"
Il ne m'a pas oubliée. J'avance. Ils s'écartent. Je m'assieds entre eux. Entre nous ça air-silence.
Quand elle me dit "Alors peux-tu nous mener en bateau !" et j'éclate-air de rire et je dis « oui, écoutez ! »


Mais coua ki s’passe, ils ne sont plus là, je suis de nouveau dans mon petit appartement et je goûte ma tartine de beurre… au miel comme une gourmette à la Colette : gourmande.

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